Les couples « mixtes » au Liban

C’est l’après-midi à l’AUB (American University of Beirut), Fawzi et Shanon (La majorité des prénoms de cet article ont été modifiés) prennent ensemble des photos sur le campus pour un cours artistique commun… Fawzi et Shannon sont en couple depuis 8 mois déjà ; complices, rien ne peut les distinguer des autres couples à l’AUB… juste un détail à son importance : Fawzi est chiite et Shannon Sunnite. Or, dans une société où tout est lié à la religion, la politique d’abord avec ce modèle unique de démocratie basé sur un système confessionnaliste, mais aussi l’éducation, les médias, jusqu’au mariage puisque se marier civilement reste impossible au Liban, ce type d’union « mixte » reste un tabou qui mine beaucoup de couples. Pourtant ce cas de figure se présente très fréquemment , surtout dans une grande ville comme Beyrouth qui favorise le brassage entre les communautés. Beaucoup ne prêtent pas attention à ce genre de détail, les jeunes sortent avec qui ils veulent, en totale liberté… sans mettre forcément leurs parents au courant. Et même quand ils savent, les parents n’y prêtent pas forcément attention à un âge où les relations ne sont pas censées être sérieuses. Tout dépend finalement du degré d’ouverture de la famille sur le sujet. Ainsi, pour cacher une relation à des parents trop rigides, certains sont passés maîtres dans l’art de la discrétion : Rana, de confession sunnite et d’origine syrienne, doit constamment être à l’affut pour ne pas que ses cousines, étudiantes sur le même campus, ne découvrent son histoire d’amour avec un garcon druze.

Le mariage est une composante essentielle de la vie de tout libanais, quelque chose d’extrêmement important, il en va de meme pour la famille qui surveille de près ou de loin les relations qu’entretient leur progéniture, et ce, en vue de cet événement capital. Ainsi dès qu’une relation commence à durer un tant soi peu pour un couple est dès qu’est abordé le sujet du mariage, les choses commencent à changer… radicalement. Parents ouverts ou pas. Lynn, une sunnite qui sort depuis plus d’un an et demi avec un chrétien sans l’avoit dit à son père, le reconnaît elle-même :  » Avoir un copain est très différent du fait de se marier. Quand tu te maries, tu te maries avec toute la belle-famille, si ton copain est issu d’une autre religion cela implique une confrontation avec un tout autre monde, avec des valeurs différentes « , ce qui n’est parfois pas facile à accepter pour les parents . Fawzi constate ainsi que parmi les gens issus de la génération précédente beaucoup de couples mixtes se sont formés puis mariés juste après la guerre civile qui déchira le pays de 1975 à 1990… mais maintenant les difficultés rencontrées pour faire accepter ces unions à cette même generation viendrait de parents qui reporteraient sur leurs enfants les rancoeurs developpées vis-à-vis de l’autre durant cette période de troubles. Comme une vendetta diffuse qui serait toujours d’actualité.

Les bruits vont bon train au Liban, un pays minuscule où tout se sait très vite. Des voisins qui parlent et la rumeur se propage plus vite que la lumière… La pression venant de la société communautariste, le regard des autres, des facteurs qui rendent alors l’union « mixte » invivable. Pour le couple comme pour la famille. Beaucoup de parents veulent absolument éviter d’éveiller l’attention à cause de cela, de créer ces « mini-scandales » de proximité qui peuvent défaire les réputations en un rien de temps.

Dans une société où l’élément familial reste préponderant sur toute autre considération, où la famille est au centre de toutes choses, Rana, amère, admet que c’est « soit ton bonheur, soit celui de tes parents… la plupart des enfants choisissent le bonheur des parents. Dans tous les cas tu n’es pas vraiment heureux. » C’est également une évidence pour Lynn qui place la famille au dessus de tout : “Si ton mec te lâche, vers qui vas-tu aller ? Vers ta famille bien-sûr, elle sera toujours là quoiqu’il arrive. Même dans la pire merde. Il ne faut pas leur tourner le dos et il faut savoir les écouter le moment venu, même si ça fait mal. » La plupart des enfants ne veulent donc pas décevoir leurs parents et s’empêchent délibérement de rester avec la personne dont ils sont amoureux. De nombreux couples doivent ainsi se séparer uniquement à cause de la religion, en se sachant dans l’impasse, en sachant qu’ils ne peuvent aller plus loin dans leur relation. Après une premiere expérience malheureuse, les jeunes apprennent a ne plus s’attacher, mais Fawzi admet qu’il est difficile de trouver un équilibre « entre distance et attachement ». Certains finissent par adopter un comportement radical en s’interdisant dès le départ de sortir avec des personnes issues d’une religion différente… pour éviter cet attachement et pour éviter de souffir après-coup. Et puis enfin il y a ceux qui n’ont pas d’autre choix que de fuire. C’est ce qui est arrivé à Eva, issue de la communaute druze.

Dans le cas de la religion druze, une religion très « fermée » et protective dont la population au Liban est majoritairement concentrée dans les montagnes du Chouf, il est tout simplement inacceptable qu’un homme ou qu’une femme se marie avec une personne issue d’une autre religion. Si cela venait à arriver, le ou la druze serait tout simplement banni(e) de la communauté et ne serait plus consideré(e) comme appartenant à celle-ci. Ainsi, la mère d’Eva, en découvrant un jour que sa fille sortait avec Whard, un garçon musulman, la sequestra chez elle, la privant de tout moyen de communication avec l’extérieur, et ce, en plein milieu de ses études. Prisonnière, elle ne pouvait garder contact avec son petit ami qu’en lui jettant discrètement des petits mots depuis le balcon de sa chambre.

Ce calvaire dura 8 mois. Un jour Whard et ses amis formèrent un convoi pour « enlever » Eva alors qu’elle passait le week-end chez sa grand-mère à la montagne. Enfin libre, elle se sentait invincible et n’avait plus peur de sa famille. Pour Eva et Whard, la chose la plus naturelle à faire après avoir enduré ces 8 mois passés loin l’un de l’autre fût de se de se marier ensemble dans la tradition musulmane. Eva a du donc se convertir pour cela : “je n’ai plus de famille, ce sont les sunnites qui m’ont apporté de belles choses, qui m’ont fait du bien. Je n’avais rien à perdre. Là où j’allais était certainement mieux que là où j’étais.”

De telles histoires si extrêmes restent assez rares mais sont néanmoins révélatrices du tabou bien présent dans la société libanaise à ce sujet, même si à des degrés divers.

Si les couples « mixtes » essaient de ne pas laisser la religion s’immiscer dans leurs sentiments, le pragmatisme se rappelle souvent à eux. Adnan, sunnite, en couple depuis un an et demi avec Yara, athée issue d’une famille chiite, l’admet : “Mes sentiments vont aussi vers ma religion.” Yara enchaîne : “Oui, par exemple que va-t-il se passer si nous avons des enfants, s’il veut qu’ils prient et moi pas ? Alors on se dispute à ce sujet. On sait que c’est quelque chose sur lequel on ne tombera jamais d’accord. Nous sommes plutôt résignés. »

Tout est ainsi histoire de concessions ou de sacrifices selon le degré de croyance de l’un ou de l’autre. Par exemple, Emile se dit prêt à se convertir s’il doit un jour se marier à Lynn : « elle est plus attachée que moi à la religion ; si c’est vraiment la femme de ma vie je serais prêt à le faire… mais je laisserais mes enfants choisir eux-même leur religion” finit-il par préciser. S’ils avaient le choix, beaucoup de couples “mixtes” reconnaissent tout de même qu’il serait bien plus simple et bien plus sûr d’épouser une personne partageant les mêmes croyances. Kinan, bien qu’il soit en couple avec une chrétienne et qu’il soit lui-même musulman, abonde dans ce sens : “ la personne comprend mieux ta mentalité, une grande partie de ta vie, de tes valeurs…c’est une décision plus sage”. Fawzi préférerait lui aussi se marier avec une fille issue de l’Islam mais : “quand on aime on ne choisit pas. La personalite vient avant toute autre considération”.

Au delà de la famille et des croyances personnelles, la loi libanaise rend également ce type d’union extrêmement difficile. Le mariage civil reste prohibé au Liban, seul est reconnu le mariage religieux ; et avec 18 communautés présentant 18 codes de mariages différents, où chaque personne appartenant à une communauté doit obéir au code civil propre à celle-ci, la possibilité de mariage “mixte” est rendue très difficile dans la pratique. Un fait inadmissible pour Bassel Abdallah, coordinateur du Mouvement de la Société Civile, organisation militant pour un état libanais laïque. Dans son combat pour la création d’une loi en faveur du mariage civil il constate avec amertume que les politiques n’ont aucune raison de défendre ce type de mariage. Pour pérenniser leur pouvoir et leur influence il est dans leur intérêt de garder un équilibre démographique entre les différentes communautés ; une façon de maintenir le système politique sectaire en place. Bassel poursuit : “C’est un cercle vicieux. Comme les chefs de clans doivent leurs pouvoir à ce systeme, ils font tout leur possible pour influencer les gens et pour ne pas faire changer les mentalités”. Bassel Abdallah le reconnaît pourtant, la clé réside dans les mains de ces hommes politiques qui disposent d’énormément d’influence sur leurs communautés respectives. S’ils prennent une décision, les gens suivront. C’est un combat qui remonte aux années 40 et pourtant, jamais aucun texte de loi n’a été adopté en ce sens. Le dernier projet en date remonte à 2011 et n’a même pas été débattu en commission parlementaire.

Yara, fervente défenseur du mariage civil, s’emporte face à cela : “ il y a 18 communautés qui cohabitent ici, on ne peut pas continuer d’empêcher les gens de s’aimer comme ils l’entendent. (En s’adressant aux politiciens) D’accord tu crois en Dieu mais ce n’est pas une raison pour se prendre pour lui et décider à la place des gens.”

Tant que cela ne changera pas, les jeunes continueront de s’envoler vers Chypre ou vers la Grèce (les pays les plus proches pratiquant le mariage civil) pour se marier et revenir au Liban avec un contrat reconnu par les cours libanaises. En effet, Le Liban reconnaît bien le mariage civil à l’étranger mais pas sur son territoire. Ce type de voyage, vanté par de nombreuses publicités le long de l’autoroute longeant la côte libanaise, peut cependant s’avérer très onéreux et ne règle pas le problème du leg et de l’héritage entre communautés, qui reste de l’ordre de l’impossible.

Tant que les choses ne changeront pas, les jeunes, les familles continueront de souffrir… alors en attendant, beaucoup préfèrent vivre le moment présent, sans penser à l’avenir. Tant que cela fonctionne. Même s’ils savent pertinemment comment va se finir la relation…tôt ou tard. Rana aime son ami druze et cette fatalité la déprime. Cela la rend folle quand elle constate à quel point la religion affecte les relations ; elle espère simplement que plus tard elle trouvera un homme musulman bien, et qu’elle s’entende avec lui. Dans un soupir, elle déplore : “L’amour est censé être quelque chose de beau, de pur, mais ici la société rend même des choses aussi simples tellement compliquées.”

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On sponsorise notre mixité

Bonjour,
Nous nous présentons: Amandine, française, 24 ans et Malek, 33 ans d’origine marocaine.
Nous sommes parents d’un petit Yanis de quatre ans.

On sponsorise notre mixité
On sponsorise notre mixité

Nous nous sommes rencontrés il y a sept ans, tout nous séparé : notre mode de vie, notre différence d’âge, nos confessions religieuses et notre éducation.
Notre couple? Personne n’ y croyait, à tel point que parfois on en doutait nous même….
Depuis notre rencontre, nous rêvons de nous unir par les liens du mariage mais le contexte ne s’y prettait pas trop, jusqu’à ce qu’on décide de faire nous même évoluer les circonstances!
De budget tres limité, nous avons décidé d’utiliser le sponsoring pour promouvoir cette mixité et s’offir un mariage pas comme les autres…
Nous allons organiser un mariage où fusionneront les deux cultures, un mariage pacifique et unique!
La mixité devient de plus en plus courante de nos jours, pourtant les tabous restent inchangés.
Cela dérange toujours les gens « qu’une fille comme moi soit avec un gars comme lui »
Tabous, apprioris, … Nous souhaitons montrer que la différence est une richesse et qu’il faut savoir y faire face plutôt que de s’en cacher.
Nous sommes actuellement en phase de médiatisation et nous comptons des partenaires tant orientaux que occidentaux.
Ces partenaires sont heureux de participer à ce projet car il est positif et juste.
Venez nous retrouver sur notre site : www.cnotremariage.fr/malikamandine84
A trés bientôt
Amandine&Malek

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Nathalie, chrétienne, a épousé Hicham, musulman

« Nos parents avaient peur »

« C’est déjà compliqué d’être en couple, alors pourquoi se rajouter des difficultés en épousant une personne de culture et de religion différentes ? » Incompréhension et inquiétudes furent les premières réactions des familles d’Hicham et de Nathalie, à l’annonce de leur décision

de s’unir pour la vie. Conscients des barrières culturelles, ces derniers ont attendu quatre ans avant de parler de leur histoire d’amour. Lui, est musulman, né en Normandie de parents marocains, et elle est chrétienne, née en Martinique.

« Mes parents ne connaissaient aucun couple mixte. J’ai dû les rassurer notamment sur la place de la femme et l’éducation des enfants », explique Nathalie, qui a réussi, à force, à faire accepter son couple. Du côté des parents d’Hicham, les préjugés furent plus solides : « Ils vivent en France depuis trente ans, mais ils n’envisageaient pas qu’un de leurs quatre fils puisse se marier avec une fille sans origine marocaine. » « Notre cœur a battu jusqu’au mariage. Car les parents d’Hicham refusaient de venir, mais ils ont changé d’avis au dernier moment. La veille de la cérémonie, nos parents se sont rencontrés pour la première fois et ont appris à se connaître », raconte, émue, Nathalie. Les deux tourtereaux se sont finalement dit « oui » l’été dernier, à l’église de Savigny-sur-Orge, avec le père Jacques Pe, un pionnier des unions mixtes. Et ils ont aussi organisé une cérémonie religieuse musulmane.

Mais ne parlez pas de « différence religieuse » à Hicham : « Il est plus difficile pour un croyant d’être avec une non-croyante. Nath et moi sommes très pratiquants, ce qui nous rapproche. » Et Nathalie d’ajouter : « Nos deux familles ont désormais l’esprit plus ouvert. Nous avons moins de tabous et abordons les sujets sensibles. » Aujour­d’hui installé dans un charmant appartement à Orléans, mélangeant style marocain et antillais, le couple pense aux enfants : « Nous leur donnerons les bases d’une éducation religieuse, mais nous les laisserons libres de choisir leur foi. »

par Céline Marcon

Sources http://www.lavie.fr/

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Le combat de Nadia pour épouser son ami russe

Elle aime un Russe et compte l’épouser en France. Mais l’ambassade à Moscou dit « niet ». Nadia et Vladimir ne comprennent pas pourquoi.
A regarder ses grands yeux bleus dans l’ovale de son visage pâle, on comprend pourquoi Nadia Louys est tombée amoureuse d’un Russe. Elle a elle-même cette délicate carnation des gens de l’Europe de l’Est ; et à l’image des héroïnes de Tolstoï, recèle une volonté opiniâtre sous de doux traits. Sauf qu’actuellement, ce n’est pas Guerre et Paix qui la tourmente, mais son mariage en France avec Vladimir.

Tout commence en 2001. Nadia, 15 ans, vit à Lorient. Grâce aux contacts que la ville de Lanester entretient avec la Russie, l’adolescente part en colonie de vacances dans le Tatarstan. A 700 km au sud de Moscou, cette petite république autonome compte 4 millions d’habitants. Nadia et son groupe se retrouvent à Naberejnye Tchelny, une ville située à quatre heures de voiture de Kazan, la capitale. C’est là qu’elle rencontre Vladimir Salnikov. russe-de-poche-assimil_russe-de-poche-assimil_Il a son âge, ils s’apprécient. Nadia revient l’année suivante. Ils gardent le contact. Les enfants grandissent, l’amour s’installe. Nadia fait plusieurs séjours en Russie, le dernier remonte à septembre. Vladimir découvre la France. Il était à Lorient en avril dernier. Elle lui a fait découvrir Groix, main dans la main.

Un refus non justifié

Leurs mains, justement, n’attendent plus que des alliances. Nadia et Vladimir doivent s’épouser le 11 avril à Lorient. Les bans ont été publiés, les costumes et le traiteur sont réservés, la famille et les amis invités. Mais début février, l’ambassade de France a Moscou a rendu un avis négatif sur la demande de visa long séjour en France déposée par Vladimir. Sans justification à l’appui.

Nadia est consternée : « Nous ne comprenons pas. Nous avons suivi toutes les procédures, nous avons fourni la tonne de papiers qui étaient demandés. Il nous a fallu produire des photos de nous deux et de nos deux familles, comme preuve de notre liaison. En général, les gens préfèrent demander un visa touristique pour se marier et obtenir un visa long séjour après. Nous, nous voulons être honnêtes. Notre démarche est sincère, il ne s’agit pas d’un mariage blanc. »

Mariage ici ou en Russie ?

Au Tatarstan, Vladimir est ingénieur auprès de Kamaz, la marque de camions. A Lorient, Nadia achève sa deuxième année de master « Responsable de développement à l’international » à l’UBS. Face au refus de l’ambassade, elle ne veut pas en rester là. La future attachée commerciale s’interroge sur son avenir professionnel : « Du coup, si le mariage n’est pas possible en France, je vais peut-être devoir partir en Russie. Je trouverai à Moscou, il y a du travail pour les Européens ».

Mais avant d’opter pour le départ, la jeune femme veut épuiser tous les recours. « Je me suis rendue au tribunal, à la sous-préfecture, personne n’est au courant. » Nadia est allée jusqu’à envoyer un courriel à une association qui s’occupe de demandeurs d’asile. Et un fax à l’ambassade pour demander un réexamen de leur dossier.

Tout est si clair dans la tête de Nadia : « C’est un mariage. Quelque chose de naturel. Deux personnes qui se rencontrent et qui s’aiment. Nous aurions pu très bien nous marier en Russie. Si nous choisissons la France, c’est en rapport avec mes perspectives professionnelles. » Nadia n’est pas désespérée et cherche une solution. En russe, Nadia s’écrit Nadejda et ce prénom veut dire Espérance.

Jérôme GAZEAU

Version en ligne : http://www.ouest-france.fr

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Mariages mixtes : Témoignages

D’origine camerounaise, mariée à un français de confession juive, Félicité Esther Zeifman née Nkolo d’origine camerounaise, tient un blog où elle témoigne de la réussite de son mariage mixte en racontant son quotidien, fait de grands bonheurs et de préjugés.

Témoignage d’un couple heureux qui a dépassé les barrières du regard des autres.

D’origine camerounaise, mariée à un français de confession juive, plusieurs personnes autour de moi marquent leur étonnement face à cette situation.

black-girl-with-white-manPour moi c’est un réel plaisir d’expliquer aux autres comment malgré nos différences de religion et de culture, Bernard et moi avons construit notre couple.

Je m’appelle Félicité Esther Zeifman née Nkolo d’origine camerounaise résidant à Paris. Je suis Avocat de formation et de profession, j’ai choisi de reformuler ma vie professionnelle en intégrant une école d’ingénieurs pour préparer un diplôme en ingénierie de la formation.

Je m’occupe de l’ingénierie de formation et de la gestion des compétences dans une société industrielle.

J’aime lire (tous les bouquins du moment, sur tous les sujets), voyager, cuisiner, m’occuper de mon intérieur.

L’AMOUR DANS TOUTE SA DIVERSITE

Depuis mon mariage avec Bernard, chaque fois que je me présente sous mon nom d’épouse, je fais constamment face à la même remarque : « les juifs ne se mariant qu’entre eux, comment as-tu fait pour en épouser un ? Très rares sont les juifs qui se marient avec les africaines ». Bernard et moi n’avons jamais mis au premier plan de notre relation cet état de fait : nous sommes amoureux l’un de l’autre et avons choisi d’enrichir notre amour de nos différences (culture et religion) et de faire notre cette belle phrase de Françoise SAGAN : « Aimer, ce n’est pas seulement aimer bien, c’est surtout comprendre ».

La diversité de nos origines a aussi facilité notre relation : Bernard est juif d’origine askhenase (Russie) par son père et sépharade (Maroc) par sa mère. Ce métissage favorise une ouverture d’esprit et une meilleure compréhension de l’autre.

Moi, je suis née d’un père protestant, d’une mère catholique et suis devenue à 30 ans bouddhiste (bouddhisme japonais), j’ai acquis au cours des années la faculté de m’adapter à des cultures et religions différentes.

REACTIONS DES FAMILLES

Comment nos deux familles ont accueilli nos choix ?

Du côté de Bernard, il y a eu quelques réticences qui bizarrement ne sont pas venues de mes beaux-parents puisqu’ils m’ont accueillie à bras ouvert et ont donné leur bénédiction pour notre mariage.

En revanche, ma belle-sœur et son fils s’y sont opposés argumentant que j’étais d’une part intéressée par l’argent de Bernard, et d’autre part que je voulais profiter de ce mariage pour « avoir des papiers ». Un autre argument qui a été opposé à Bernard était moins le fait que je ne sois pas juive mais surtout le fait que je sois noire.

Ma réaction a été de les rassurer en allant vers eux et en leur démontrant que leurs craintes étaient infondées. Bernard m’a soutenue et a joué le cavalier sur son cheval blanc et nous nous sommes mariés le 29 novembre 2003.

Ma famille a bien accueilli Bernard et lui a donné la place qui est la sienne selon nos traditions.

quelques anecdotes

La première anecdote que je trouve croustillante vient de ma belle sœur qui m’a dit un jour qu’elle préfère m’appeler ESTHER au lieu de FELICITE (mes deux prénoms étant FELICITE ESTHER) parce que cela fait plus juif.

La deuxième vient de ma mère qui devait venir se faire opérer de la cataracte en France. Les rendez-vous avec les ophtalmologues étant longs, elle m’a dit « mais Bernard est juif la plupart des médecins étant juifs, il n’aura aucun problème à obtenir rapidement un rendez-vous ».

Et même dans notre couple, nous nous amusons tendrement des préjugés qui prévalent sur nos origines juive et africaines.
Extrait du blog de Félicité Esther Zeifman

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