L’union mixte en question

En France, 15% des mariages célébrés en 2006 (c’est-à-dire un mariage sur six) étaient des mariages “mixtes“, c’est-à-dire entre conjoints de nationalité française et étrangère. Bien que moins marquées, des dynamiques similaires sont observées en Grande Bretagne et aux Pays-Bas, d’anciennes puissances impériales européennes, aujourd’hui à l’avant-garde d’un vaste mouvement de métissage.

18005557_scaled_289x289En Afrique, 17 millions de migrants à l’intérieur (du continent) sont officiellement recensés, dont 7,5 millions dans la seule Afrique de l’Ouest. Et la fréquence de ces mariages mixtes (c’est-à-dire de nationalités différentes) est plus élevée qu’ailleurs.

Mais pour autant, les Africains, qui ont célébré l’élection d’Obama dans l’allégresse générale, seraient-ils prêts à faire preuve d’autant d’audace que les Américains, et à confier les rênes du pouvoir à un citoyen africain issu dune couple mixte? Pa si sûr, ni évident, quand on sait que les Constitutions africaines ne le permettent pas toujours.

Et que disent ces Constitutions?

Le continent africain a connu, au moins, deux Présidents Métis : le Ghanéen John Jerry Rawlings, né d’un père écossais, et le Togolais Nicolas Grunitzky, né d’un père allemand.mais ces deux métis sont arrivés au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat, même si Rawlings a ensuite été confirmé par les urnes.

Un “Obama africain“ est possible, mais seulement en théorie et dans certains pays africains : au Kenya, en Afrique du Sud, au Cameroun, au Gabon, au Congo Brazzaville, au Bénin, ou encore au Mali. Pour la simple raison que les Constitutions de ces pays sont d’immigration universelle : ce qui permet , à tout candidat, de postuler pour la Présidence de la République, du moment qu’il possède la nationalité du pays.

De même, la Loi Fondamentale sénégalaise offre à Karim Wade, fils du Président Abdoulaye Wade et né de mère française, la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle en 2012, comme beaucoup lui en prêtent l’ambition.

La Constitution de la République Démocratique (RD) du Congo, quant à elle, précise qu’un candidat à la présidentielle doit posséder la nationalité congolaise d’origine, c’est-à-dire être Congolais de naissance. Mais cette Constitution ne dit rien de la nationalité des parents du candidat.

Jean-Pierre Bemba Gombo, dont le père était Métis portugais, a été autorisé à postuler en Octobre 2006 et s’est hissé au second tour. L’actuel Président du Sénat congolais et deuxième personnage de l’Etat, Léon Kengo Wa Dondo, lui, est le fils d’un médecin juif polonais devenu belge.

Les Constitutions ivoirienne et malgache interdisent, à tout individu dont un des deux parents ne posèderait pas la nationalité d’origine, de se proter candiadt à la fonction suprême. Les dispositions de la Loi Fondamentale ivoirienne ont d’ailleurs été invoquées en 2000 pour écarter l’ancien Premier ministre, Alassane Dramane Ouattara, au motif que dans sa jeunesse, il se serait prévalu de la nationalité burkinabé.

C’est au Maghreb que les critères d’éligibilité sont les plus draconiens. En Algérie, l’Article 73 de la Constitution de 1996 spécifie que tout candidat à la magistrature suprême doit être algérien d’origine, de confession musulmane, attester de la nationalité algérienne de son conjoint, s’il est marié, et justifier de sa participation à la guerre d’indépendance, s’il est né avant Juillet 1942.

Dans le cas contraire, le candidat doit prouver la non implication de ses parents dans des actes “hostiles à la Révolution”. Une rédaction qui marque un durcissement par rapport au texte de 1989, qui n’imposait que deux conditions : “l’algérianité“ et la religion islamique.

Enfin, en Tunisie, l’Article 38 de la Constitution précise que seuls les candidats musulmans, jouissant exclusivement de la nationalité tunisienne, et de “père, de mère, de grands-pères paternels et maternels tunisiens, tous demeurés tunisiens, sans discontinuer“, sont autorisés à se présenter à l’élection présidentielle.

C’est dire, en conclusion, que la réalité d’un Chef d’Etat Métis en Afrique, à l’image de Barack Hussein Obama, n’est pas pour demain, au regard de ces “barrières“ qui semblent sciemment érigées pour empêcher ou décourager le fait. Pourtant, il faudra bien en venir un jour ou l’autre, compte tenu de la configuration même de la société mondiale, faite de migrations et de brassages des races.

Oumar DIAWARA

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One Reply to “L’union mixte en question”

  1. Tre8s tre8s beau mariage suiblme9 par des photos magnifiques !!Sinon, est ce qu’il y a quelqu’un qui pourrait me dire d’of9 vient la robe de la marie9e, j’en recherche une comme celle ci.Merci par avance pour votre aide 😉

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