L’accès au mariage sans titre de séjour

Contenu du droit
Le droit de se marier est un droit fondamental, reconnu et protégé, régi par les articles 144 et suivants du Code civil. La liberté du mariage est protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Le fait qu’un étranger soit en situation irrégulière ne fait pas obstacle à son mariage (Conseil constitutionnel, décision n° 2003-484 DC du 20 nov. 2003).
L’accès sans titre de séjour
Toute restriction au droit de se marier, notamment en raison de l’origine nationale des futurs époux, est interdite (articles 12 et 14 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales). Ainsi, aucune condition de régularité de séjour ne peut être exigée pour se marier.
vote-couples-mixtesvote-couples-mixtesL’article 9 de la loi du 29 octobre 1981 abroge les dispositions de la loi du 12 novembre 1938 selon lesquelles les étrangers ne pouvaient se marier en France que s’ils avaient obtenu un permis de séjour d’une validité supérieure à un an.
Aucune obligation particulière ne doit être imposée aux étrangers (circulaire du ministre de l’intérieur du 31 août 1982).
L’irrégularité du séjour n’a pas d’incidence sur la célébration du mariage (instruction générale relative à l’état civil).
En pratique
Les pièces que l’administration peut exiger des futurs époux sont les suivantes :
• certificat prénuptial ;
• preuve du domicile ;
• liste des témoins ;
• extrait de l’acte de naissance (extrait et non copie intégrale de l’acte de naissance) ;
• preuve de l’identité : bien qu’aucun texte ne permette d’exiger la production d’une pièce d’identité, il est d’usage que l’officier d’état civil en demande une pour vérifier la concordance des identités avec les pièces d’état civil. Elle peut être apportée par tous moyens (passeport, permis de conduire, etc.) ;
• certificat de coutume (exigible seulement pour les étrangers) : l’acte de naissance fourni par l’étranger ne permet pas toujours à l’officier d’état civil de vérifier que les conditions fixées par le code civil sont remplies. Il peut alors exiger la production d’un certificat de coutume contenant l’indication des documents d’état civil qui permettent de connaître avec exactitude l’état civil de l’intéressé, et notamment l’existence d’une précédente union. Ce document peut être délivré soit par les autorités de l’Etat d’origine (consulat, ministère…), soit par un juriste français. Le maire peut refuser de fixer la date de la cérémonie s’il n’est pas en mesure de procéder à ces vérifications.
Obstacles
Malgré les principes et la jurisprudence du Conseil constitutionnel, les obstacles au mariage d’un étranger en situation irrégulière sont réels et ont été renforcés depuis la loi du 26 novembre 2003.
Le contrôle de la régularité du séjour
L’officier d’état civil n’a aucune compétence pour contrôler la régularité du séjour des étrangers qui se présentent devant lui pour se marier.
La circulaire du garde des Sceaux du 16 juillet 1992, reprise par la circulaire du 17 mai 1994, met en garde les officiers d’état civil contre les risques de condamnations par les tribunaux judiciaires pour atteinte à la liberté de se marier, en cas de retard ou de refus de célébrer un mariage.
Le Conseil constitutionnel (décision précitée) a censuré les dispositions de la loi du 26 novembre 2003 qui permettaient à l’officier d’état civil de vérifier la condition de régularité de séjour des futurs conjoints et de saisir le procureur et le préfet si l’étranger ne présentait pas de titre de séjour.
Un maire ne peut avoir connaissance de la situation administrative d’un étranger qui souhaite se marier sans outrepasser ses prérogatives. Dès lors, le sans-papiers ne peut pas être poursuivi en justice sur cette base. Toutefois, les pratiques illégales sont fréquentes et la prudence doit rester de mise : avant de se rendre à une convocation des services de police, mieux vaut s’assurer de l’aide d’une association ou d’un avocat.

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L’intégration par l’amour

Pour leur faire-part de mariage, ils ont choisi d’accoler l’image solaire d’une caravane dans le désert au cliché alpestre des cimes de l’Isère, avec un ciel d’azur en trait d’union. Mariem la Marocaine et Laurent l’Isérois se sont dit «oui» le 22 mai 1999: «Le premier mariage franco-marocain de Revel, 1 053 habitants!» clament-ils fièrement sur le site internet qu’ils ont créé à cette occasion. Tout un symbole. En effet, la France passe pour la championne

couple mixte en France
couple mixte en France

européenne du «mixage matrimonial», ces couples bigarrés suscitant l’étonnement, l’admiration ou la curiosité, mais aussi la suspicion de certains maires, qui refusent parfois de les célébrer en n’y voyant que mariages blancs et relations de convenance. Comment ces amours transnationales se vivent-elles au quotidien?

En 1999, 30 000 mariages mixtes – entre époux français et étranger – ont été célébrés, soit plus d’une union sur dix. Sans compter les épousailles entre fils ou fille d’immigrés des deuxième et troisième générations et Français dits «de souche», puisque l’état civil ne mentionne que la nationalité des époux au moment du mariage, les origines ethniques ou religieuses n’apparaissant pas dans les statistiques. Près d’un tiers des étrangers naturalisés (soit 22 000) ont acquis la nationalité française par le mariage. Ainsi, en l’espace de vingt ans, la proportion des mariages mixtes a doublé.

Pourtant, le couple mixte semble une aberration sociologique. Un pied de nez à la règle dominante de l’«homogamie»: toutes les enquêtes démographiques montrent que les Français(es) se marient plutôt dans le même milieu – les trois quarts des couples sont de même origine et de même groupe social – selon l’adage «Qui se ressemble s’assemble». Au contraire, les unions mixtes apparient deux individus que tout – ou presque – devrait séparer: culture, religion, couleur de peau, voire traditions culinaires. Au point que les cassandres prédisent le divorce comme seule issue possible du couple mixte. Pas facile de faire accepter aux familles respectives le choix de son conjoint. Pas facile non plus de faire une croix sur ses habitudes alimentaires. Pas facile, surtout, de respecter les croyances de l’autre. Le lien, d’autant plus fort que tout oppose les promis, supposerait même une démarche volontariste: «Ce type d’union est toujours très intense, explique le psychanalyste Malek Chebel. En général, il y a un surinvestissement de l’autre. Quand cela se passe bien, c’est une idylle néoromantique: il y a une fascination, un engagement émotionnel parfois quasi pathologique auprès du partenaire, dont on projette une vision sublimée.»
«Les mariages mixtes se caractérisent par une certaine inégalité entre les sexes»

Ça passe ou ça casse. Dans le cas de Céline et Abdel, 24 et 26 ans, c’est sur le point de casser: «C’est l’amour fou depuis quatre ans, raconte cette jeune préparatrice en pharmacie lyonnaise éprise d’un aide-comptable d’origine marocaine. Mais sa famille ne m’accepte pas. Ses parents et ses frères, qui m’ont d’abord ignorée, font le forcing depuis deux ans pour que je me convertisse à l’islam – ce dont il n’est pas question. Ils ont voulu marier Abdel au pays, avec une fille du village, mais il a refusé. Notre histoire n’est faite que de séparations et de retrouvailles. J’ai peur que, sous la pression familiale, il finisse par épouser une musulmane. On craque: le syndrome Roméo et Juliette, ça use.»
Selon Malek Chebel, «l’investissement est d’autant plus fort que, la plupart du temps, chacun des partenaires doit faire face à la désapprobation – voire à l’hostilité – des parents et vit sa relation comme une aventure à contre-courant. Le foyer mixte peut être le lieu privilégié où s’expérimente la tolérance à la différence, mais aussi un amplificateur des conflits interculturels et des malentendus. Quand les choses se gâtent, le traumatisme est plus fort et l’échec vécu, d’autant plus durement». Ainsi, Fatima, aide-soignante arlésienne de 45 ans, se souvient avec amertume de son mariage: «J’avais 21 ans, je savais ce qui m’attendait si j’épousais un musulman: devenir une mémère à la maison. J’avais le choix: attendre que ma famille m’impose un mari algérien ou trouver un Occidental que j’imposerais à ma famille. Quand j’y repense, j’aurais préféré rencontrer un Algérien qui partage ma culture, ma langue, mon goût pour la musique et la cuisine de mon pays d’origine, tout en respectant ma liberté. Ma belle-famille m’a obligée, contre mes convictions – même si je ne suis pas musulmane pratiquante – à me marier à l’église et à faire baptiser mes deux enfants. Mon mari prenait un malin plaisir à manger du porc devant moi. Nous avons divorcé au bout de treize ans.» Aujourd’hui, elle vit en concubinage avec un autre «Français de souche»: «Il accepte au moins de ne pas manger de porc… La différence de cultures, c’est un combat de tous les jours, même si on a l’esprit large.»

La rupture se joue presque toujours autour de l’éducation des enfants ou de la religion. «Ce genre de mariage suppose un déminage quotidien, observe Malek Chebel. En général, le mariage mixte pousse les deux partenaires vers la laïcité, ou alors c’est la femme qui met de côté ses convictions religieuses pour “épouser” celles de son mari.» Selon deux études de l’Institut national d’études démographiques (Ined) menées sur deux cohortes de couples mixtes mariés en 1975 et 1982, leur taux de divorce est pratiquement le même que pour les couples franco-français.

Mais filles et garçons étrangers ne partent pas avec les mêmes chances de réussite: «Les mariages mixtes se caractérisent par une certaine inégalité entre les sexes, observe Jocelyne Streiff-Fénard, sociologue à l’université de Nice: les filles étrangères sont beaucoup plus sujettes que les garçons aux pressions de leur famille. En revanche, elles sont bien mieux acceptées par les familles françaises, alors que domine pour leurs frères l’image diamétralement opposée du délinquant. Les mariages mixtes entre hommes français et femmes maghrébines seraient moins fragiles que les autres – y compris les unions classiques entre Français. Comme si ces couples étaient condamnés à la réussite.»

Installés avec leurs trois enfants à Villelongue-de-la-Salanque, près de Perpignan, Kheira et Pierre-Alain Achard font figure de couple modèle. Leur histoire n’avait pourtant rien d’évident: avant de se connaître, elle fréquentait quasiment exclusivement les milieux d’origine algérienne et lui n’avait jamais rencontré d’Arabe. «J’ai éprouvé beaucoup de curiosité pour sa culture, raconte ce comptable de 43 ans. Je n’étais pas croyant et j’ai découvert la foi à travers elle, même si elle n’est pas très pratiquante. Ma conversion à l’islam, d’abord motivée par mon désir de consolider notre couple, a été une vraie découverte. Nous nous sommes unis religieusement il y a huit ans et nous sommes mariés civilement depuis un an.» La mère de Kheira a refusé de voir sa fille pendant deux ans. «La naissance des enfants nous a finalement réconciliées, se réjouit Kheira, mais ces tensions auraient pu briser notre couple.»

Autre point positif: le regard bienveillant que la société française semble poser sur ces unions. «Les gens sont plutôt sympa», se réjouit Isabelle, 43 ans, qui nage dans le bonheur depuis trois ans avec Karim, 40 ans. Même son de cloche pour Fatima: «Je n’ai jamais ressenti de regard désagréable, remarque-t-elle. Au contraire, j’étais la fille qui avait su briser les tabous.» Pour Jocelyne Streiff-Fénard, les mariages mixtes, «considérés comme la manifestation la plus forte de l’intégration, sont en général valorisés par l’opinion – électeurs du Front national mis à part… On y voit un signe d’ouverture, de modernité, d’émancipation». La victoire de l’universalisme sur le communautarisme.
Paru dans L’Express

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Mariages mixtes : Témoignages

D’origine camerounaise, mariée à un français de confession juive, Félicité Esther Zeifman née Nkolo d’origine camerounaise, tient un blog où elle témoigne de la réussite de son mariage mixte en racontant son quotidien, fait de grands bonheurs et de préjugés.

Témoignage d’un couple heureux qui a dépassé les barrières du regard des autres.

D’origine camerounaise, mariée à un français de confession juive, plusieurs personnes autour de moi marquent leur étonnement face à cette situation.

black-girl-with-white-manPour moi c’est un réel plaisir d’expliquer aux autres comment malgré nos différences de religion et de culture, Bernard et moi avons construit notre couple.

Je m’appelle Félicité Esther Zeifman née Nkolo d’origine camerounaise résidant à Paris. Je suis Avocat de formation et de profession, j’ai choisi de reformuler ma vie professionnelle en intégrant une école d’ingénieurs pour préparer un diplôme en ingénierie de la formation.

Je m’occupe de l’ingénierie de formation et de la gestion des compétences dans une société industrielle.

J’aime lire (tous les bouquins du moment, sur tous les sujets), voyager, cuisiner, m’occuper de mon intérieur.

L’AMOUR DANS TOUTE SA DIVERSITE

Depuis mon mariage avec Bernard, chaque fois que je me présente sous mon nom d’épouse, je fais constamment face à la même remarque : « les juifs ne se mariant qu’entre eux, comment as-tu fait pour en épouser un ? Très rares sont les juifs qui se marient avec les africaines ». Bernard et moi n’avons jamais mis au premier plan de notre relation cet état de fait : nous sommes amoureux l’un de l’autre et avons choisi d’enrichir notre amour de nos différences (culture et religion) et de faire notre cette belle phrase de Françoise SAGAN : « Aimer, ce n’est pas seulement aimer bien, c’est surtout comprendre ».

La diversité de nos origines a aussi facilité notre relation : Bernard est juif d’origine askhenase (Russie) par son père et sépharade (Maroc) par sa mère. Ce métissage favorise une ouverture d’esprit et une meilleure compréhension de l’autre.

Moi, je suis née d’un père protestant, d’une mère catholique et suis devenue à 30 ans bouddhiste (bouddhisme japonais), j’ai acquis au cours des années la faculté de m’adapter à des cultures et religions différentes.

REACTIONS DES FAMILLES

Comment nos deux familles ont accueilli nos choix ?

Du côté de Bernard, il y a eu quelques réticences qui bizarrement ne sont pas venues de mes beaux-parents puisqu’ils m’ont accueillie à bras ouvert et ont donné leur bénédiction pour notre mariage.

En revanche, ma belle-sœur et son fils s’y sont opposés argumentant que j’étais d’une part intéressée par l’argent de Bernard, et d’autre part que je voulais profiter de ce mariage pour « avoir des papiers ». Un autre argument qui a été opposé à Bernard était moins le fait que je ne sois pas juive mais surtout le fait que je sois noire.

Ma réaction a été de les rassurer en allant vers eux et en leur démontrant que leurs craintes étaient infondées. Bernard m’a soutenue et a joué le cavalier sur son cheval blanc et nous nous sommes mariés le 29 novembre 2003.

Ma famille a bien accueilli Bernard et lui a donné la place qui est la sienne selon nos traditions.

quelques anecdotes

La première anecdote que je trouve croustillante vient de ma belle sœur qui m’a dit un jour qu’elle préfère m’appeler ESTHER au lieu de FELICITE (mes deux prénoms étant FELICITE ESTHER) parce que cela fait plus juif.

La deuxième vient de ma mère qui devait venir se faire opérer de la cataracte en France. Les rendez-vous avec les ophtalmologues étant longs, elle m’a dit « mais Bernard est juif la plupart des médecins étant juifs, il n’aura aucun problème à obtenir rapidement un rendez-vous ».

Et même dans notre couple, nous nous amusons tendrement des préjugés qui prévalent sur nos origines juive et africaines.
Extrait du blog de Félicité Esther Zeifman

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La mixité dans un couple : le petit truc en plus ?

Depuis plus de dix ans, plus d’une trentaine de mariages franco-hongrois sont célébrés chaque année par l’ambassade de France à Budapest. En 2007, plus de dix projets de mariage ont déjà été déposés. C’est dire combien le mariage mixte est une réalité, sans compter les couples vivant en concubinage. D’ailleurs, vous-même êtes peut-être la moitié de quelqu’un d’une autre nationalité ou avez dans votre entourage des amis en «couple blanc-et-noiremixte». Rencontre dans le cadre professionnel, lors d’un séjour dans le pays ou ailleurs, par des amis communs…tant de circonstances sont possibles donnant lieu à des histoires qui font rêver…

Si certains déclarent qu’ils aimeraient aussi vivre cette expérience et n’hésitent pas à employer le terme «conte de fées» pour la qualifier, d’autres, au contraire, ne s’imaginent pas dans cette situation qui représenterait pour eux plus de difficultés que de bonheur. Il est vrai qu’au-delà du projet de vie qui est commun à tous les couples, le couple mixte doit bien souvent faire face à des prises de décisions importantes et passe par des phases d’interrogation ou de crainte. La découverte d’un autre pays, d’une autre façon de vivre, d’une autre Histoire, d’autres modes de pensées, l’apprentissage d’une nouvelle langue ou encore l’éducation des enfants… autant de sujets qui prêtent à débat. Mais ces différences de culture ne sont-elles pas aussi une formidable opportunité de s’aérer l’esprit et de regarder vers d’autres horizons?

Le couple mixte et ses problématiques, réponses en quatre temps.

Orsi 29 ans, est en couple depuis bientôt deux ans avec Jean, 32 ans. Orsi vit à Budapest, Jean à Paris. Dans quelques mois, ils vont s’installer ensemble et c’est Orsi qui partira rejoindre Jean en France. Leur couple est dans une situation de transition, où l’un des deux quitte son pays pour rejoindre l’autre. Pour Orsi, c’est une phase difficile à gérer qu’elle aimerait volontiers «zapper». En effet, elle est partagée entre deux sentiments. D’un côté, elle éprouve de l’appréhension et se questionne par rapport à sa nouvelle vie dans un pays qui n’est pas le sien. D’un autre côté, elle est très impatiente de faire le grand saut, car elle veut vivre cette aventure. Elle s’est d’ailleurs déjà fixée deux objectifs : apprendre le français le plus vite possible et trouver un travail. Et le reste suivra!

János, 29 ans, a rencontré Gaëlle, 26 ans, il y a 7 ans. Mariés depuis 3 ans, ils vivent à Nantes. Pour János, le couple mixte est une aventure enrichissante qui favorise l’ouverture d’esprit. Dans son cas, cela lui a permis d’accepter des différences d’opinions sur des sujets comme la politique et la religion. Sur beaucoup de points, János déclare «Avant je ne pouvais pas imaginer…» et avoue faire beaucoup de compromis qu’il ne ferait pas s’il vivait avec une Hongroise. Il apprécie aussi le fait de pouvoir choisir ce qui lui plaît parmi deux cultures. Vivre à l’étranger lui a également permis de développer un sentiment d’indulgence envers son pays car il constate que la vie n’est pas forcément mieux ailleurs. Le quotidien de Gaëlle et János est aussi fait de débats liés à des points de vue divergents qui seront toujours présents, s’atténueront ou s’accentueront en fonction des événements de la vie, comme l’éducation des enfants par exemple. Mais tout ceci ne constitue aucun obstacle majeur et János de déclarer «Le couple mixte, faut y aller !».

Céline, 39 ans, et Gyula, 40 ans, sont mariés et ont deux enfants. Après 20 ans passés en France dont 10 ans aux côtés de Céline, Gyula avait envie de revenir dans son pays. Et c’est l’été dernier qu’il a embarqué toute sa petite famille pour Budapest. La question des enfants a aussi beaucoup joué quant à l’installation à Budapest. Gyula avait un besoin très fort de faire découvrir son pays et de transmettre sa culture à ses enfants. Au-delà de la langue qu’il leur a déjà enseignée en France, Gyula est ravi que ses enfants aillent à l’école en Hongrie et reçoivent le même enseignement que lui. Selon Céline, la décision de venir s’est faite très naturellement et n’a pas fait l’objet de désaccord. Après la vie en France, il était tout à fait normal d’aller vivre aussi dans le pays du père de ses enfants. De ce partage entre les deux pays, elle parle d’une chance extraordinaire pour ses enfants, et pour elle aussi !

L’histoire de Marion, 26 ans est un peu différente mais tout aussi intéressante. Franco-hongroise, elle a vécu en Hongrie jusqu’à l’âge de six ans. Après le divorce de ses parents, elle est partie vivre à Paris avec sa mère et son frère. Elle raconte que ses parents ont toujours souhaité qu’elle cultive ses deux identités. Ainsi, elle a passé, chaque été, ses deux mois et demi de vacances scolaires en Hongrie. Ou encore, quand elle vivait à Budapest, elle fréquentait l’école française. Il y a trois ans, elle est revenue vivre à Budapest et fréquente Tamás, 25 ans, depuis deux ans. Marion reconnaît que cette éducation «mixte» a très certainement influencé son identité. Aussi quand elle imagine sa future vie de famille, elle est sûre de deux choses : elle transmettra de la même façon les deux cultures à ses enfants et leur père devra apprendre le français. Elle n’éprouve aucune appréhension du couple mixte et de la vie à l’étranger, peu importe la destination. Marion travaille dans le domaine de la politique migratoire. Si sa profession doit l’amener à aller vivre ailleurs, elle aimerait que son compagnon la suive et avoue que c’est un sujet de désaccord dans son couple actuel.

Alors qu’en pensez-vous ? Vous êtes tentés par l’aventure, vous vous êtes reconnus, cela vous a éclairé, ce n’est pas pour vous ? A l’évidence, la mixité dans un couple n’est pas chose aisée. Mais quand ces différences de culture s’effacent, l’énergie du couple est démultipliée car elle est riche de ses différences.

Delphine Degré

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Regroupements familiaux

Dans les pièces de Molière, l’amour triomphe toujours du mariage forcé concocté par les parents et la famille. Aujourd’hui, Molière prendrait sans doute pour héros des couples mixtes dont les lois sarkoziennes tentent d’empêcher le mariage. Avec la nouvelle loi en discussion, l’Etat républicain reprend le rôle des familles sous l’Ancien Régime. En effet, près de 50 % des regroupements familiaux concernent l’entrée d’un étranger ou d’une étrangère marié(e) avec une Française ou un Français. Le terme de  regroupement familial que l’on imagine désigner l’arrivée d’enfants étrangers h1338untitled-logo-against-family-violence-1989-baby-heart-affichessouhaitant rejoindre leurs parents étrangers installés en France est fallacieux. Un cinquième seulement des regroupements familiaux correspond à cette configuration, soit 16 000 personnes qui ont rejoint leurs parents étrangers en 2003. Les gros contingents du regroupement familial sont constitués par les étrangers conjoints de Français (37 000), les membres de familles de Français (16 500), les parents d’enfants français mineurs résidant en France (8 200) et les conjoints étrangers d’étrangers (10 700). Plus des deux tiers des regroupements familiaux concernent donc des familles françaises.

Le brouhaha organisé autour du regroupement familial des enfants d’étrangers avec son cortège de tests ADN et d’apprentissages de la langue française n’aurait-il pas pour but de cacher les intentions véritables d’un gouvernement qui chercherait en réalité à limiter les unions mixtes? C’est bizarre si l’on songe que ces unions mixtes sont toujours présentées comme l’une des voies les plus sûres de l’intégration, celle du conjoint étranger et plus encore celle des enfants à venir. Pourquoi un gouvernement qui affirme haut et fort son engagement pour l’intégration tenterait-t-il d’interdire le meilleur moyen d’insertion? Pour le comprendre, il faut regarder de plus près d’où viennent les conjoints étrangers des unions mixtes. La majorité est en effet d’origine algérienne et marocaine. Cela correspond à une désorganisation du marché matrimonial des descendants d’immigrés d’Afrique du Nord. Garçons comme filles subissent les conséquences de l’hypergamie féminine, c’est-à-dire de la tendance, générale en Europe des filles à épouser un garçon de leur milieu ou d’un milieu supérieur mais non d’un milieu inférieur. Il en résulte un célibat élevé des jeunes garçons au bas de l’échelle sociale et des jeunes filles au haut. Encore maintenant, on constate ce phénomène pour l’ensemble des Français, même s’il est moins marqué qu’il y a trente ans quand le célibat définitif des garçons restés petits agriculteurs dépassait 30 % et celui des filles ayant de longues années d’études universitaires, 20 %, alors que, dans toutes les autres couches de la population, moins de 10 % des personnes ne se mariaient pas.

Beaucoup de jeunes beurs ne trouvent pas de conjoints, mais les jeunes beurettes non plus car les plus éduquées, souvent, ne souhaitent pas se marier dans leur milieu d’origine en raison de l’hypergamie. Dans ces conditions, chercher un conjoint au Maghreb offre une solution de rechange pour éviter le célibat. En empêchant ce recours par le biais d’un contrôle accru du regroupement familial, le gouvernement actuel peut sembler poursuivre deux buts: soit pousser à l’émigration ceux ou celles qui veulent épouser une ou un étranger, les inciter à se marier et à s’établir en Algérie ou au Maroc auprès de leur conjoint, ce qui réduirait leur nombre en France; soit confiner ces jeunes dans le célibat de manière à ce qu’ils se reproduisent peu. En d’autres termes, pratiquer une eugénique négative.

La première possibilité ne semble pas numériquement importante. L’émigration des descendants d’immigrés se dirige plus vers l’Angleterre et le Canada que vers le pays d’origine de leur famille. La seconde possibilité, outre qu’elle nous ramène à l’immoralité de l’eugénique d’avant la Seconde Guerre mondiale, peut avoir de graves conséquences sociales. Dans plusieurs travaux, le sociologue Hugues Lagrange a montré que le célibat forcé des jeunes de la seconde génération était l’une des causes des flambées de violence en banlieue. En entretenant le célibat, on maintient cette violence qui à son tour laisse les Français dans un sentiment d’insécurité. C’est une constante de l’histoire humaine que des dirigeants ont cherché et souvent réussi à transformer les jeunes en guerriers parfois dangereux en organisant leur frustration sexuelle. Des bodoï vietnamiens aux troupes adolescentes de Charles Taylor au Liberia en passant par les terroristes se suicidant dans l’espoir de trouver des vierges au paradis, la liste est longue. Le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale cherche-t-il à l’allonger en y ajoutant les jeunes des cités?

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Un couple mixte donne naissance à des jumelles de couleurs différentes

Alors que les chances de donner naissance à des jumeaux de couleur de peau différente est plutôt mince, ce couple de Britannique ont vécu pour la deuxième fois ce phénomène.

jumelles-britanniques

C’est en novembre dernier que la maman de peau blanche a pour la deuxième fois mit au monde des jumelles de couleurs différentes.  Huit ans plus tôt le couple avait déjà vécu ce phénomène et une jumelle était de peau noire alors que l’autre était blanche.  Pour le papa, Dean Durrant âgé de 33 ans, les chances d’avoir des jumelles sont rares mais alors deux fois et à chaque fois de couleur différente est une chose incroyable.  Les deux petites dernières sont nées prématurés et ont passé plusieurs semaines à l’hôpital, mais elles auront pu rentrer chez elles à Fleet pour y passer les fêtes de fin d’année.

Selon le Docteur Sarah Jarvis du Collège royal des médecins généralistes, ce phénomène est tellement rare qu’il n’existe aucune statistique sur les naissances de jumeaux de couples mixtes.

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Couples binationaux, familles du monde

La mondialisation des couples pose aux familles des difficultés nouvelles. Mais une fois les barrières culturelles franchies, elle révèle ses richesses.
Il est 9 heures du matin… jour de classe ordinaire à l’école primaire bilingue de Paris. Deux enseignantes en faction à la porte accueillent les enfants, l’une en anglais, l’autre en français. Un papa aux yeux bridés passe très naturellement, pour faire ses dernières recommandations à sa fille, du japonais au français. À côté, un petit et sa maman échangent un gros câlin à l’accent américain, tandis que deux autres mères, bien brunes pour ce jour d’hiver gris, déposent gender-differencesleurs rejetons avant d’entamer une conversation gutturale en français. Le tableau n’est gender-differencescertes pas représentatif de la société française, mais plutôt un concentré d’un phénomène qui va en s’amplifiant. «Nous accueillons environ 20 % d’enfants étrangers. Mais nous avons surtout beaucoup de familles biculturelles», confirme une responsable de l’école.

Près de 40 000 couples «mixtes» se sont formés en 2001, et autant dans les consulats français à l’étranger, indique le bilan annuel de l’Institut national des études démographiques (Ined), publié en décembre dernier. Selon le dernier rapport de l’Insee (portrait social 2003-2004), cela fait désormais deux millions de couples, mariés ou non, qui vivent en France. Leur nombre a doublé en l’espace de vingt ans.

D’où vient ce «pic» statistique ? Des vagues d’immigration successives, qui s’intègrent peu à peu dans la société française ? Du développement des voyages, qui mettent le monde entier à notre portée ? Des échanges universitaires, ou des politiques de mobilité des entreprises internationales, qui donnent aux jeunes l’occasion de vivre l’âge des amours hors des frontières ? De l’anglais obligatoire pour tous ? Tout cela, sans doute, offre aux jeunes Français des «probabilités de rencontre» accrues avec un ou une étranger(e). Et c’est ainsi qu’ils risquent de se retrouver, quelques années plus tard, à Marseille, Montréal ou Barcelone, devant une école primaire, bilingue ou non !
À l’époque des voyages, des études à l’étranger, de l’intégration réussie, les couples binationaux sont légion.

Qu’entend-on par couple mixte ? Pour les démographes, il est formé d’un «étranger né à l’étranger, et vivant en France», même s’il a acquis la nationalité française, marié ou non, avec un ou une Français(e) de souche. «Mais ce n’est pas la binationalité qui est en cause, soutient cette jeune femme d’origine algérienne, dont la famille a la double nationalité de longue date, et mariée à un Français. C’est tout le reste, les différences de culture, de religion, d’éducation !» Il est impossible en effet de chiffrer dans ces «mariages mixtes» la part des unions homogènes, par exemple entre un jeune homme naturalisé français allant épouser sa cousine dans un village marocain. La définition juridique et administrative n’est déjà plus considérée non plus par les sociologues comme significative : «La circulation des populations s’intensifie et les pays européens comptent de plus en plus de couples juridiquement mixtes, explique la sociologue Gabrielle Varro (1). La notion même pourrait sembler historiquement dépassée. Force est de reconnaître qu’il est pratiquement impossible de tracer les limites de la mixité.»

Si la reine Victoria d’Angleterre a été surnommée «la grand-mère de l’Europe», parce qu’elle avait marié ses nombreux enfants dans tous les pays du Vieux Continent, à des rois ou des princesses, c’est qu’elle vérifia la règle que l’homogénéité sociale transcende la nationalité. Tout comme les «people» d’aujourd’hui, qui s’assemblent souvent naturellement en couples homogènes en célébrité, bien qu’étrangers en nationalité (lire encadré ci-contre).

Alors, les couples mixtes fondent-ils des familles comme les autres ? Avec des enfants «mondialisés» et sans histoires, entraînés dans le courant de la grande Histoire ? Danielle Getti tient une consultation de conseil conjugal à la mairie de Puteaux, en banlieue parisienne qui, comme tous les centres urbains, rassemble beaucoup de ces couples d’origines multiples. Elle constate : «Il y a des incompréhensions de départ évidemment, les efforts d’adaptation sont nécessaires entre les cultures. Mais une fois les barrières des différences – certainement plus hautes – franchies, une fois le couple formé, si la relation existe vraiment, on retrouve les mêmes problématiques que dans les couples « normaux » ; les richesses et les difficultés sont les mêmes.»
Pas toujours simples à franchir, pourtant, ces barrières

Pas toujours simples à franchir, pourtant, ces barrières ! Si l’on en croit le forum ouvert sur un site Internet (2) par un couple international, la vie familiale mixte ne va pas de soi. Questions les plus fréquentes de ces mutants des temps modernes : comment faire accepter le couple par l’entourage respectif de l’un et de l’autre quand les traditions et langues diffèrent ? Il y faut manifestement du temps, de la bonne volonté… et la naissance des premiers enfants. Selon quels critères choisir le lieu de résidence commun ? Dans quelle langue communiquer ? Quels efforts doit-on faire pour apprendre celle de l’autre ? Les facteurs économiques jouent leur rôle dans les choix, bien sûr. Et le sociologue (1) de souligner que la mère transmet plus souvent sa propre langue et sa religion à ses enfants que le père, sauf si celui-ci apporte à la famille une culture plus «valorisée». S’il est américain ou allemand par exemple, plutôt que polonais, tunisien ou vietnamien.

Et quand viennent les enfants, comment les nommer ? En choisissant des sonorités qui s’énoncent de la même façon dans toutes les langues (Alice et Tom tiennent la corde) ou en alternant les deux traditions (Pierre pour l’aîné, Léna pour la seconde…) ? Comment parler aux enfants, au propre comme au figuré, et transmettre leur double origine ? D’ailleurs, que faut-il vraiment leur transmettre pour en faire des citoyens du monde ? Les modèles d’intégration diffèrent, de l’affirmation des différences et de leurs richesses à l’intégration pure et simple en une génération (lire l’exemple canadien page suivante). Enfin, comment adapter les traditions culinaires ? Ce dernier sujet donne matière à de très nombreuses contributions…

Autant de couples donc, autant d’alchimies différentes, pas de frontière étanche entre la norme et l’exception. Selon une étude menée d’après le recensement de 1999, les modes de vie des couples mixtes tendent à se rapprocher de ceux des franco-français, quant à l’âge au mariage, au premier enfant, le nombre de ceux-ci, l’activité professionnelle, le taux de divorces…

La conseillère conjugale pointe pourtant une difficulté propre à la différence : «Un Oriental qui épouse une femme française épouse sans doute son émancipation, dans un couple égalitaire à la française. Mais son seul modèle de référence est celui de ses propres parents. Il a choisi sa femme parce qu’elle ne ressemblait pas à sa mère et pourtant, malgré lui, il attend d’elle qu’elle lui ressemble, par réflexe transgénérationnel. Il faut qu’il ait de bonnes raisons pour renoncer à ce modèle, tellement plus valorisant pour l’homme, et en créer un autre.»

L’enjeu est valable pour tous les couples mixtes !

Guillemette DE LA BORIE

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Le couple mixte

Pour le couple mixte, même les actes apparemment simples de la vie de tous les jours deviennent exotiques. «Quand tu es marié avec quelqu’un d’une autre culture, tout surprend. Les petits événements deviennent compliqués.» Lui, le Parisien, a épousé une princesse africaine. Elle mange du riz tous les jours. Le riz, il aime, mais en risotto, uniquement. Il aime bien s’asseoir à table pour dîner; elle ne peut manger qu’assise par terre, avec les doigts. L’inverse est aussi vrai. Lui, le Sénégalais, marié à une Française, a dû

couple mixte en France

apprendre à ses amis à téléphoner avant de passer et, surtout, à éviter de s’installer des heures entières, comme au pays. «S’il n’y a pas un peu de savoir-vivre, au bout d’un mois, c’est fini.»

Avec un conjoint d’une culture qui n’est pas la sienne, il faut une sacrée dose de respect pour l’autre. On a vite fait de réagir négativement. «Un couple mixte est plus riche que les autres, mais il est aussi plus difficile à vivre, assure la jeune femme. Par nos différences, on rappelle à l’autre qu’il n’est pas le centre du monde. Il y a une perpétuelle remise en question.»

Le couple mixte croit au mariage. Peut-être parce qu’il est plus compliqué, il faut travailler davantage pour qu’il marche. Selon les études de l’Institut national d’études démographiques (Ined), plus de 30% des couples «ordinaires» jettent l’éponge au bout de dix-sept ans, contre 22% pour les couples mixtes. On croit tellement au mariage qu’on officialise plus souvent. «On constate une croissance des mariages mixtes alors qu’il y a en général un déclin de l’institution», note Michèle Tribalat, chercheur à l’Ined. Depuis 1973, il y a plus de 20 000 unions mixtes par an, c’est-à-dire des conjoints de nationalité, de religion ou de culture différentes. Elles représentaient 6,7% des mariages en 1982 et plus de 12% une décennie plus tard. Ici, l’adage serait plutôt: ceux qui ne se ressemblent pas s’assemblent. «Nos goûts sont très différents, dit l’Africaine. Nous avons nos propres passions, mais nous sommes fiers de ce qu’est l’autre. C’est ce qui nous a fait tenir.»

L’enfant du couple mixte a une façon bien à lui d’intégrer les deux cultures. «La Belle au bois dormant s’est piquée avec une aiguille, a mouru et elle est allée voir Bouddha.» Il est parfois un peu perplexe. «Pourquoi les escargots sont en noir pour aller à l’enterrement d’une feuille morte? interroge Leila, qui est allée à l’enterrement d’un oncle en Afrique. Le deuil, c’est en blanc.» Dans le couple mixte, la planète est plus grande.

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